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Ne retournons plus travailler

  • lagueuleouverteredac
  • 19 août 2019
  • 2 min de lecture

NE RETPOURNONS PLUS TRAVAILLER

Texte orphelin de Joseph Kacem

Se lever sans éprouver le plaisir de la fraîcheur matinale témoigne d'un masochisme existentiel, témoigne d'une insensibilité de robot.

S'habiller avant de sortir en étant terrifié de pouvoir être désirable, c'est comme se vêtir d'une MST qui jure qu'elle a tout fait, qui jure qu'elle rendra malade son prochains coup.

Passer sa matinée dans l'attente de l'approbation de nos activités n'est qu'un boudin fécal chié par le sphincter de la nuit passé – nuit où nos cauchemars ont encore enculés nos rêves.

Se contenter d'un sandwich à midi, alors qu'il y a mille bonheur en gastronomie, c'est comme se couper les deux mains juste avant de se branler.

Retourner à des activités après avoir mangé au lieu de faire la sieste, est le signe flagrant d'une abolition du discernement : il aurait mieux fallut faire un restau-basquette le midi – on ne coupe les mains pour vol qu'en Arabie Saoudite.

Rentrer chez soi en fin de journée, en se persuadant que l'on a « gagné sa vie » est le bromure du cœur, de l'âme, de l'intelligence et du sexe – ne dite plus « Madame » ou « Monsieur » contentez-vous du M a-genré, pour « Mollusque »

Oublier de regarder les étoiles quand la nuit s'impose est une obsolescence paresseuse et consentis de notre humanité – il ne restera bientôt plus sur terre que des mollusques. Définitivement!

Poser son cul devant un plat réchauffé en regardant une série et en fumant d'énorme pétards, est précisément ce qui fait passer n'importe quel être humain pour une vache qui regarde passer les trains – les trains du temps qui passe, trépasse et creuse son trou pour s'y faire enterrer.

Vient alors le moment de se coucher, épuisé par sa propre insignifiance quotidienne. On causera des 15 jours de vacances d'été pour lesquels nous vivons ces 300 autres journées volés chaque année. Le sujet « vacances » épuisé, les cervelles évidées et les corps las, c'est sans enthousiasme ni imagination que nous baiserons. Baiser pour s'abattre et disparaître enfin dans la nuit ; avant qu'elle nous chie de nouveau le lendemain, toujours plus merdique, toujours plus fécale. Il en va ainsi de l'engrais touristique dans les territoires ruraux, mais aussi de la pollution maritime qui consterne jusqu'au moindre petit bout de merde qui flotte sur les vagues en conspuant les autres merdes qui la voisine - car le propre d'une merde, c'est qu'elle s'ignore.

C'est ici que la honte de n'être que ce que nous sommes nous gagne; c'est ici que s'impose le désir viscérale qui nous hurle intérieurement: ne retournons plus travailler


 
 
 

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